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Immobilier : Crédit, la fête est finie !

Publié le 08/02/2020

 

Le HCSP (Haut Conseil de Sécurité Financière) avait sonné l’alerte avent les fêtes de fin d’année, puis c’est la Banque de France qui a adressé de (fermes) recommandations aux établissements bancaires : le crédit immobilier tous azimuts semble avoir pris du plomb dans l’aile.

2019, une année record pour l’endettement

+9,8% versus 2018, c’est le pourcentage significatif qui illustre la générosité des banques en matière de crédit immobilier en 2019, avec un montant de quelques 260 milliards d’euros accordés aux particuliers. Rappelons qu’en novembre le taux d’intérêt d’emprunt moyen se situait à hauteur de 1,12%, un record historique qui pouvait faire espérer que s’endetter équivalait en fait à gagner de l’argent. Autant d’opportunités menant à profiter sans réserves de ces conditions exceptionnelles, avec la bénédiction des banques. 

D’après la Banque de France, les particuliers sont désormais endettés à hauteur de 1 300 milliards d’euros de crédits immobiliers. Un chiffre qui soulève certaines questions pour les organismes financiers chargés de veiller à la bonne santé des banques autant qu’au maintien de la solvabilité des ménages.

Ralentissement effectif

Le début de l’année 2020 s’est donc ouvert sur un durcissement sensible des conditions d’emprunt dès le mois de janvier. Il semble que les banques aient obtempéré à la demande des pouvoirs publics : retrouver le chemin de certains critères de sélection oubliés durant ces quelques mois d’enthousiasme débridé.

Il s’agit principalement de revenir à des durées de prêts de 25 ans là où les banques n’hésitaient pas à aller jusqu’à 30 pour rendre l’emprunt accessible. Retour également à la règle des 33% d’endettement, ligne rouge française franchie, semble-t-il pour quelques 20% des acquéreurs. Entre  ces deux facteurs des données variables, comme le refus de prêt sans apport par exemple.

Bref, le retour à la prudence semble dans l’air du temps, avec une conséquence immédiate : certains ménages parmi les plus modestes sortent du champ de l’accessibilité au crédit immobilier.

 

Le crédit oui mais…

Pourtant l’accession à la propriété est justement pour les ménages les plus modestes, une sécurité pour l’avenir, alors même que leur situation pourra être lourdement impactée avec la contrainte d’un loyer à l’âge de la retraite. Couper le robinet du crédit immobilier est-il une bonne solution ? Après leurs appels à la prudence, les pouvoirs publics se veulent aujourd’hui rassurants : il ne s’agit pas de pénaliser les candidats à l’acquisition immobilière mais seulement de les protéger et de garantir leur solvabilité, selon le Ministre de l’Economie et des finances Bruno Le Maire.

Il faudra sans attendre quelques mois pour pouvoir apprécier cette nouvelle donne.

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