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Crédit immobilier : des taux bas oui mais…

Publié le 14/08/2020

Non démentie depuis le déconfinement et toujours soutenue, la demande donne des couleurs à l’été immobilier 2020. Et si la hausse printanière des taux d’intérêts d’emprunt avait pu semer quelques nuages dans le ciel des acquéreurs, leur inquiétude fut de courte durée. Car c’est sous le signe d’une nouvelle baisse que le mois de juillet a porté les projets en cours, encouragés par des banques soucieuses de capter de nouveaux clients.

Tout va bien donc, oui mais… Un autre facteur pourrait prendre de l’ampleur à l’horizon d’une rentrée incertaine sur le plan économique : la prudence, pour ne pas dire la méfiance des établissements financiers.

 

Un contexte antérieur à la crise sanitaire

La prudence n’est pas née avec la crise du Covid. Rappelons-nous que dès le début de l’année, les banques, extrêmement généreuses tout au long de l’exceptionnelle année 2019, s’étaient fait rappeler à l’ordre par le Haut Conseil de la Sécurité Financière, avec des recommandations ressemblant à des injonctions : respect de la règle des 33% d’endettement et limitation de la durée du crédit à moins de 25 ans.

Un frein à l’acquisition

La crise sanitaire, les risques économiques, le manque de visibilité et les incertitudes qu’elle a entraîné n’ont fait que plaider en faveur des règles édictées par le HCSF, que les banques appliquent stricto sensu, cultivant une attitude circonspecte qui se répercute directement sur certains profils d’acquéreurs. Autrement dit, aux meilleurs profils, les meilleures conditions allant du délai de traitement des dossiers à la négociation des taux d’intérêt d’emprunt. Ajoutons à cela une difficulté provenant du taux d’usure soit le taux final assurances incluses et au-dessus duquel toute proposition de crédit devient impossible.

 

Un équilibre difficile à trouver

Dans une intervention sur une grande radio nationale, la nouvelle Ministre du Logement Emmanuelle Wargon a ainsi incité les banques à « agir avec discernement », estimant qu’il faut éviter « la double peine pour les salariés des secteurs déjà impactés par la crise et qui seraient, de plus, rejetés par les banques », tout en considérant par ailleurs préjudiciable « d’entraîner des ménages dans des situations où ils auraient des difficultés à rembourser ».

Ne pas freiner la demande ni sortir certains profils du marché mais aussi garantir la protection de l’acquéreur contre un endettement excessif, telle est l’équation complexe à résoudre.

Un risque de blocage ?

Et de fait, selon les professionnels du crédit, le nombre de dossiers refusés va en augmentant, conduisant certains candidats à l’achat à renoncer à leur projet en attendant des temps meilleurs, tandis que les primo-accédants risquent purement et simplement de sortir du marché. Une situation qui pourrait sérieusement impacter le dynamisme de la rentrée immobilière.

Seule solution pour les professionnels du crédit : un réel assouplissement des restrictions prescrites par le HCSF.

Un dossier à suivre.

 

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